Depuis le début du projet Cap-Sénégal en 2010, nous avons tenu un blog sur ce site internet et sur Facebook décrivant moultes péripéties de nos aventures au Sénégal.
Nous en avons sélectionné les anecdotes les plus étonnantes et les avons regroupées dans un livre de 322 pages illustré avec humour sous forme de cases dessinées. Un “must” si vous voulez en savoir plus sur la vie en Casamance...
Vous pouvez lire ce livre sur votre ordinateur ou votre tablette avec Google Books en cliquant sur ce lien...
Bienvenue en Casamance !
Clip réalisé par Max Sterno - 25/1/2023
Réveillon au Sassanbon
Pat Tipapanoël - 25/12/2021
La nuit du réveillon, nous avions invité dix jeunes enfants à venir fêter Noël autour d’un bon repas avant de leur projeter “Ratatouille” pour ne pas qu’ils s’ennuient pendant que les adultes discutaient à table.
Dès que le dessin animé fut terminé, petits et grands envahirent la piste de danse et la magie de Noël opéra !
A l’image du critique gastronomique qui terrorise personnel et cuisiniers jusqu’à ce qu’il goûte à la ratatouille de Ratatouille, tout le monde retourna en enfance et nous nous retrouvâmes pixarisés comme les héros du film.
La preuve en images (allez-vous nous reconnaître dans ce lot de photos ?)…
Les finales de tennis
Pat Cash - 16/4/2021
Le Club le plus célèbre de tout Cap Skirring et de toute la Méditerranée a organisé les finales de son tournoi de tennis dans les infrastructures d’Espace Sport Cap-Sénégal (c’est trop d’honneur, merci !)
Les amateurs de raquettes et moi-même (qui suis également amateur de roquette dans un saladier d’argent), s’étaient déjà régalés du show “à l’américaine” proposé par les moniteurs de tennis lors du match-exhibition en journée d’ouverture du tournoi.
La centaine d’enfants participants accompagnés par quelques (trop rares) parents avaient assisté à ce premier événement.
Un mois plus tard, ils s’étaient tous donné à nouveau rendez-vous dimanche 11 avril pour encourager les finalistes des différentes catégories (débutants, confirmés et stars).
De but en blanc, on peut affirmer que les débutants ont fait de bons débuts. Cela s’est confirmé avec les confirmés. Mais ce sont surtout les stars, Jean-Philippe et Sylvanis, qui ont brillé avec une finale du niveau d’un Federal-Nader à Flushing-Garros.
Un duel de costauds qui ponctuaient chaque lourde frappe d’un souffle ahanant…
Coup-droit de Jean-Philippe :
— Eh-EEEEhhhh !
Revers de Sylvanis :
— Ah-AAAAhhhh !
“Eh-EEEEhhhh - Ah-AAAAhhhh” leur renvoyaient de jeunes spectateurs narquois.
En s’appuyant sur un service aussi puissant qu’une explosion nucléaire flashée à 299.792.458 m/s (vitesse de la lumière), Jean-Philippe, dont la coiffure ressemble aussi à une explosion nucléaire sur sa tête, est venu à bout d’un très accrocheur Sylvanis sur le score de 6-4 / 6-4… ce qui fait donc un.
Je sèche en math ?
6-4 = 2 et 2 / 2 = 1…
Jeu, set et match !
Bananes vs. Poules
Pat Bolo - 12/4/2021
Samedi dernier, Banana Split a culbuté la Poule de Boucotte.
Réfrénez tout de suite vos arrières pensées lubriques car derrière cette introduction, qui pourrait faire référence à un film d’après-minuit sur Canal+, se cache une de nos dernières inventions : une Journée Olympique, organisée par notre sympathéquipe, qui a vu s’affronter bosseurs et boss de ces deux symbiotiques associations établies en plein coeur du village de Boucotte, situé à quelques encablures de Cap Skirring.
Bien entendu, il n’était pas vraiment question de rencontres de haut-niveau (du moins du point de vue sportif car pour ce qui était de la bonne humeur et de l’ambiance, on atteignait les sommets) mais plutôt d’organiser un événement de type “Team Building” afin de resserrer les liens entre les personnes collaborant à :
- La bananeraie “Banana Split” qui produit et distribue bananes, fruits et plantes cultivés en permaculture (100% bio) > http://www.banana-split.bio/
- La Poule de Boucotte qui vend des poulets fermiers élevés en plein air et des oeufs de qualité bio > Facebook : Pouletdeboucotte
A l’issue d’une journée particulièrement chargée en épreuves sportives (une grande première pour de nombreux participants), les “Banana Fighters” ont vaincu les “Chicken Warriors” sur le fil en renversant la situation au terme de l’ultime discipline : un homérique match de foot qui vit les futurs vainqueurs menés et malmenés pendant la moitié du match.
Voici quelques photos-souvenirs de cette belle Journée Olympique…
L'important est de participer
Pat Inageartistick - 22/3/2021
L’important étant de participer (devise Olympique), nous avons invité vendredi dernier la Fondation Club Med, renforcé par Casamasanté et La Casamançaise (qui nous a gracieusement ravitaillé en bouteilles d’eau minérale), à participer aux J.O. de Cap Skirring.
J.O. comme Journée Olympique, et pas comme Jeux Olympiques bien entendu, puisque ceux-ci auront lieu à Tokyo… en espérant qu’ils ne se fassent pas couler par une vague pandémique supplémentaire liée à l’introduction du surf en tant que nouvelle épreuve admise au programme.
— “Car ces p§/+$∞¿ de b*%@^ de m¨£#! de versatiles variants de virus varient vraiment vite” vocifèrent virilement de virulents virologues en découvrant que le variant anglais traversait la manche quand on toussait dans le coude !
L’objectif de notre association “Espace Sport Cap-Sénégal” était de présenter le déroulement d’une journée-type à de potentiels partenaires régionaux en vue d’obtenir leur soutien dans la mise en place d’activités sportives pour des enfants.
Une compétition pour du beurre donc, mais avec à la clé un magnifique trophée en bois, sculpté de main de maître par Mamady à qui nous décernons la médaille d’Art.
A l’avenir, ces Journées Olympiques verraient s’affronter des sélections d’enfants d’une localité aux enfants d’une autre pour disputer, avec sportivité et dans une bonne ambiance (nous l’espérons du moins), les compétitions suivantes dans le stade de Cap-Sénégal :
- Natation
- Beach-Volley ou Net-Ball pour les plus petits
- Squash
- Ping-Pong
- Pétanque ou Golf (… pas la voiture, le sport !)
- Tennis
- Basket
- Football
Les enfants locaux pourraient ainsi avoir une large vision des possibilités sportives qui s’ouvrent à eux et se faire une meilleure idée de ce qu’ils aimeraient développer plus tard (en même temps que leurs tablettes abdominales qui font la fierté de nombreux sénégalais adultes, alors que les toubabs adultes se satisfont plus modestement de mousse abdominale !)
Même si quelques adeptes sportifs diffusent une image négative de hooligans ingurgitant des pots et régurgitant des rots, le sport enseigne avant tout des valeurs positives telles que l’équité, le travail d’équipe, l’égalité, la discipline, le respect et la persévérance. Et qui plus est, il rend intelligent, car dans “culture physique”, il y a “culture” et il y a “physique” comme disait Einstein, ce physicien par ailleurs très cultivé.
Mettre en place un projet nécessite aussi un budget, car il faudra bien prendre en charge le transport, les repas et l’encadrement des enfants pendant toute une journée.
Si vous aussi, dans un élan de générosité aussi élevé qu’un saut de Tia Hellebaut en 2008, souhaitez nous aider à faire de ces mini-Olympiades (de Cap Skirring) un projet pérenne (de Cabrousse), envoyez un mail à
en indiquant que vous allez participer en donnant du matériel sportif (ballons, balles, raquettes, chaussures de sport, etc.) ou du matériel matériel (des soussous, quoi) en précisant le montant de votre choix - même modeste puisque l’important est de participer (devise Olympique). Dans ce cas, vous recevrez ensuite une demande via Paypal qui n’a rien à voir avec une boîte de pâtée pour chiens, mais qui se rapproche plutôt d’une banque en ligne permettant de verser vos soussous dans la devise (Olympique) de votre choix au moyen de votre carte de crédit, même si vous ne possédez ni compte Paypal ni chiens.
Parce que la solidarité est aussi une valeur Olympique… En effet, si ta jambe droite est solidaire avec la gauche, Citius, Altius, Fortius* tu seras !
* Plus vite, plus haut, plus fort (devise Olympique).
Petit tour d’horizon en photos
Cat Pat - 2/2/2021
A Cap Skirring en ce début d’année 2021, il n’y a pas de coronavirus mais, avec la fermeture du Club Med, il n’y a pas de touristes non plus.
Les plages sont vides. Les hôtels sont vides. Les restaurants sont vides.
Et pour la plupart des villageois qui vivent du tourisme, les poches sont vides aussi.
Heureusement, de vie, la nature est pleine.
D’étoiles la nuit, le ciel est plein.
Et de belles images de Casamance, la tête est pleine.
En voici donc quelques-unes de Cap-Sénégal qui rappelleront des souvenirs à tout ceux qui y sont passés pour qu’ils puissent, de nostalgie, faire le plein….
Chef Roland
Pat Tisserie - 2/3/2020
Roland, c'est le chef cuisinier actuel du restaurant "Sassanbon” qui s'écrit Sassanbon avec les premières lettres de SAveur, SANté, BONheur et qui se prononçe “ça sent bon” parce que ça sent bon au Sassanbon et ça rend con ceux qui oseraient affirmer le contraire !
Même si certains chefs se montrent parfois cruels (ils battent les oeufs et fouettent la crème), ce n'est pas du tout le cas de Roland qui a tout du gentil bon gars... et même bon gars, bon gars bis repetitaterait Silvio Berlusconi en repensant à ses anciens petits travers (de porc).
En bon cuisinier, Roland savoure la vie, nourrit des projets et aime alimenter les conversations.
Et lorsqu'il quitte son tablier de travail, Roland prend modestement part au repas de son personnel en justifiant : “il faut bien les suivre puisque je suis le chef !”
Il y a quelques années, Roland avait dirigé la cuisine de l'hôtel Hibiscus au temps de Solange puis d'Armand. Il avait ensuite rejoint l'équipe de “Casa Resto” avant d'ouvrir “Chez Loulou”. A présent chez “Sassanbon” et toujours aux commandes de “Loulou”, il aimerait trouver un nouvel espace de restauration du côté de Ziguinchor pour créer une chaîne baptisée “Cap d'Or” qui regroupe sous sa supervisation plusieurs restaurants-pizzerias. Pour y parvenir, il voudrait former d'autres cuisiniers à travailler avec ses propres spécialités en utilisant les mêmes recettes qui ont fait sa réputation (langue de boeuf, canard confit, poisson au four, etc.)
Ce n'est pas évident à réaliser (surtout financièrement, en considérant le manque de fréquentation actuel des restaurants à Cap Skirring) mais l'envie de croître est bien là. Ne dit-on pas que “l'appétit vient en mangeant“ ?
Car il n'est rien de meilleur pour un restaurateur que d'avoir des rêves plein la tête et des étoiles Michelin dans les yeux !
Essoukolale met le feu dans la salle
Pat Atartiner - 25/1/2020
Officieusement cinquantenaire (officiellement, il en a 45), Joël Malainy Bassène baigne dans la musique depuis toujours. Il est le chanteur et claviériste d'Essoukolale (qui signifie “notre village”). Essoukolale est un groupe de musiciens qui accompagnent Joël six soirs par semaine pour mettre l'ambiance dans plusieurs hôtels et restaurants de Cap Skirring. On trouve Henri Coly à la guitare, Zakaria Badji à la basse, Jean-Paul Diatta à la batterie, Denis Diatta et Isidore Diédhiou aux chants et percussions. En plus de ses propres compositions, Joël chante des reprises de variétés en anglais, espagnol, italien pour satisfaire un public de touristes et il collecte les paroles sur internet.
Joël se caractérise des autres membres du groupe par ses dreadlocks rasta qui lui donnent une grosse tête (... qu'il n'a pas, même si cela fait la réputation des artistes). Par rapport aux autres, il est plutôt petit. Probablement parce que dans son do-mi-si-la-do-ré originel d'Enampor, lorsqu'il annonça à sa mère qu'il sera chanteur quand il sera grand, elle a du lui répondre “non, mon fils, tu ne pourras jamais faire les deux” !
Après avoir étudié pendant sept ans à l'Ecole Nationale des Arts (une autre ENA où les artistes prennent la place des hauts-fonctionnaires... le rêve !) et suivi des études supérieures d'harmonie moderne et des classes d'impro au Conservatoire de Dakar, il est devenu directeur de l'Académie des Arts Sédar Senghor de Yoff.
A présent, Joël, qui est un des rares musiciens de Casamance à connaître le solfège, donne des cours de musique à l'Alliance Française de Ziguinchor. Au programme : batterie, basse, piano, guitare et chant.
A son actif, Joël a réalisé trois albums, dont il a composé paroles et musiques, et a déjà publié trois clips vidéo, dont le dernier “Jamm Casamance” aux accents reggae réalisé par un certain Max Sterno, connaît un beau succès sur Youtube avec près de 15.000 vues.
Un stade pour les jeunes du Cap
Pat Repos - 21/1/2020
Basée à côté de Sara, dans le domaine Cap-Sénégal, l’association sportive et culturelle Espace Sport soutient les jeunes (et moins jeunes) sportifs de la région pour les aider à s’épanouir dans la pratique sportive.
Plusieurs activités sont proposées : basket, mini-foot, tennis, beach-volley, badminton, squash, ping-pong, pétanque... sans oublier les cours de natation, de mise en forme, de yoga ou d’aquagym. A l’avenir, on pourra aussi pratiquer des sports de combat, de la danse et de la Zumba.
L’objectif de l’association est de promouvoir mais aussi d’organiser et d’encadrer les activités sportives en inculquant toutes les valeurs propres aux activités sportives : le respect des règles, le fair-play, l’esprit d’équipe et la volonté de se surpasser.
Des cours collectifs sont organisés pour les jeunes dans trois disciplines : le basket, le mini-foot et le tennis.
L’abonnement comprend :
- un droit d’inscription annuel de 2.000 F par personne.
- une cotisation mensuelle de 1.000 F pour les enfants de moins de 16 ans (2.000 F pour les plus âgés).
Alfred Diatta, le Président de l’association sportive, a la volonté de créer un espace de rencontres entre la population locale et le reste du monde.
Par le biais du sponsoring, il attend aussi un soutien des entreprises qui veulent associer les valeurs positives du sport à leur marque et reste à l’écoute de toutes suggestions visant à véhiculer l’image dynamique de la zone grâce à ses jeunes talents sportifs.
Contact : Alfred Diatta, Président de l’association Espace Sport Cap-Sénégal - 774248950
Africartistes
Pat Chwork - 15/01/2020
1. Mamady Kourouma - Sur le bout des bois !
C’est à l’âge de 7 ans que Mamady commença à travailler le bois en famille avec son père et son oncle, à Bouaké en Côte d'Ivoire. A 12 ans, il vendit ses premiers objets d'art (des petits animaux sculptés) par l'intermédiaire avisé de sa maman qui les proposait à des voyageurs de Guinée Conakry. C’est quand son père déménagea au Mali pour ouvrir un premier atelier de sculpture dans le centre artisanal de Bamako, qu’il se perfectionna à ses côtés. Son travail attira l’attention de l’organisateur d’une manifestation culturelle au Burkina Faso qui l’invita à Ouagadougou pour le faire participer à sa première exposition d'art. Il y travailla ensuite pendant plusieurs années en tant qu’artiste sculpteur.
En 2003, son ami Jean-Marie lui proposa de venir travailler à Cap Skirring. Il construisit un atelier à Cabrousse et exposa ses oeuvres à l'hôtel Hibiscus avant de débarquer à Cap-Sénégal où il exhibe désormais toutes ses créations et celles de sa famille dans sa “Galerie de Mamady“.
Artiste éclectique, il travaille aussi bien le bois d'ébène, “bois qui n'est pas raciste” (parce qu'il est à la fois blanc et noir), que la dent de phacochère. Il décore aussi les portes de villas de résidents et est l’auteur de tous les bas-reliefs en argile du restaurant Sassanbon.
Contact : Mamady Kourouma - 774514934
2. Didier Zingan - L’union sacrée peinture/sculpture
Didier Yaovi Zingan est un jeune peintre sénégalais né le 7 mai 1985 et originaire de Pikine (Dakar). Malgré un bref séjour en Allemagne, ce peintre innovateur, aux dimensions multiples liant habilement peintures et matières, est toujours resté artistiquement fidèle à ses origines africaines. Très réputé à Dakar au temps de l’ancien Président Sénégalais Wade, à qui il a vendu l’une de ses toiles, Didier Yaovi Zingan a aussi convaincu l’ancien Premier Ministre Soumaré, l’homme d’affaires Racine Sy et l’Agence nationale chargée de la Promotion de l'Investissement (APIX) d’acquérir une de ses oeuvres originales. Après avoir exposé à Dakar, au Musée d’Art Africain, au Musée du Tourisme, à la Fondation Sonatel puis à Cap Skirring, au Club Med, aux Alizées et à Cap-Sénégal, l’artiste rêve à présent de créer sa propre galerie d'Art baptisée “Kourcouran”. Car ses oeuvres méritent assurément une galerie digne de ce nom pour inciter des touristes à découvrir les richesses culturelles et créatives du Sénégal.
Contact : Didier Zingan - 773253172
3. Escargot - Artiste recycleur.
Agé de 25 ans, Escargot est sorti de sa coquille pour devenir artiste en 2011.
Artiste autodidacte, ouvert, tout à la fois généreux et plein de modestie, il jouit d'une belle réputation de doux rêveur qui trouve son inspiration quand il dort. Comme son pseudonyme, Escargot s'exprime lentement. Sa voix est calme et posée. Son attitude est zen et cool.
"Mon père cultivait dans les rizières. Un jour que ma mère arriva en retard pour le déjeuner, il lui jeta un escargot trouvé par terre et jura aussitôt
d'affubler son fils de ce surnom" explique-t'il pour justifier l'origine de son nom d’artiste, “... mais ce n’est rien d’autre qu’une légende pour amuser les touristes” s'empresse-t'il d'ajouter !
Escargot travaille avec des objets aussi variés qu’une chaîne de vélo, un robinet, un pommeau de douche, une tasse ou des ciseaux qu'il récupère puis transforme en oeuvres d’art. Chaque création est donc unique puisqu'elle est réalisée au moyen d'objets trouvés puis recyclés. En tant qu’artiste, il est très fier de redonner une nouvelle vie aux détritus jetés et de participer à sa manière au nettoyage de la nature.
Ses principales sources d'inspiration sont tous les animaux : oiseaux, girafes, singes, éléphants, canards, crocodiles, tortues, girafes, papillons, hiboux, hérissons et... escargots (mais oui) ! Mais il fait aussi des miroirs en bois flottés ou encore des danseuses en métal noir dont il peint le visage en papier mâché. Une prise usb en guise de boucle d'oreille et des bouts de tissus récupérés complètent les vêtements. Son travail sur un objet nécessite deux jours de fabrication : un jour pour la création et un autre pour les collages. Parmi ses clients, on retrouve bon nombre de “toubabs” (dont un certain Jacques Attali) particulièrement sensibles à sa gentillesse et à son savoir-faire.
Contact : Abdoulaye Dieme dit “Escargot” - 777504934
Un “ESPACE SPORT” à Cap Skirring...
Pat Touneuf - 20/03/2019
Vous voulez pratiquer un des sports suivants ?
- Mini-foot
- Basket
- Volley / Beach-volley
- Tennis
- Badminton
- Squash (entre le tennis et le badminton, mais plus facile et plus amusant)
- Ping-Pong
- Lutte Sénégalaise
- Pétanque
Bonne nouvelle pour vous : le stade Cap-Sénégal étant maintenant terminé, nous lançons un appel aux sportifs ou aux clubs de la région pour venir s'y entraîner et pour organiser des compétitions...
Le stade dispose de gradins, d'un vestiaire avec douches et toilette, d'une buvette et d'éclairage en soirée.
Il est aussi possible de louer des équipements (raquettes, ballons, etc.)
Attention, l'accès au stade est à présent uniquement réservé aux membres d'une des équipes Cap-Sénégal en ordre de cotisation et aux clubs ou particuliers qui louent l'espace.
Si vous souhaitez faire partie de l'équipe Cap-Sénégal :
- de mini-foot, de basket, de volley ou de beach-volley, appelez Alfred Badadia Diatta au 77.424.89.50.
- Si vous êtes dirigeant d'un club local et souhaitez louer ces installations pour vos entraînements ou compétitions, appelez Alfred Badadia Diatta au 77.424.89.50 pour discuter des conditions de location.
- Si vous voulez jouer au tennis, au squash, au badminton ou au ping-pong, appelez Francis Diatta au 78.365.98.88
Nous vous rappelons que d'autres activités sportives comme la gym, l'aquagym et le yoga sont aussi proposées et que l'entrée à la piscine de Cap-Sénégal est toujours de 1.000 F/personne pour les nageurs ou les accompagnateurs (gratuit pour les clients du restaurant ou logeant en chambre).
Fruits de saison
Pat Saladaraconter - 13/06/2018
Saison terminée ! Notre resto “Sassanbon” a tangué mais pas coulé... Même si la petite mise au vert de la saison dernière s'est quelque peu prolongée (le vert dure).
Tangué et le vert dure, une fameuse aventure !
Pour écrire bref, nous avions trouvé deux entrepreneurs repreneurs (il y a de l'écho) européens, dont un restaurateur professionnel à la retraite, pour s'occuper du restaurant. Mais ils ont eu la mauvaise idée de se disputer juste avant de commencer. Il n'y eu finalement plus qu'un seul repreneur preneur (encore l'écho) : le restaurateur professionnel à la retraite qui entreprit de reprit... non... reprendre (la faute à l'écho) le restaurant en main.
Hélas, son manque de présence lié à des difficultés familiales fit que la sauce ne prit pas (un comble pour un cuisinier) !
Le duo sénégalais qu'il forma en remplacement de notre sympathéquipe ne s'est pas montré à la hauteur du défi que tout être humain mérite un jour d'avoir à relever : prendre son avenir en main et forger son destin.
Nous avons donc du patienter jusqu'à la fin des contrats pour décider d'une nouvelle orientation : nous tourner vers l'avenir et laisser le plus jeune de notre sympathéquipe, Romaric (alias "Touka"), faire ce qu'on imaginait que les repreneurs allaient faire au départ : s'inscrire au registre de commerce et s'occuper à plein temps de la gestion du restaurant.
Romaric a le potentiel pour relayer notre projet. Il est droit, diplomate, réactif et toujours présent. Avec lui, on est sûr que tout ce qui doit être fait pour satisfaire un client sera fait. De toute façon, ce ne sera pas difficile pour lui de trouver plus de clients que la saison passée (avec un chiffre d'affaires proche du zéro absolu) en bénéficiant d'une cuisine récemment équipée de matériel professionnel.
On croit aussi qu'un sénégalais sera plus à même d'éviter les bâtons que différentes administrations locales voudraient mettre dans les roues.
Du coup, nous pourrons continuer d'avancer en roue libre, l'esprit serein.
Alors, on avance, on avance... Ailleurs que dans le resto !
Nous construisons de nouvelles chambres “low-cost” derrière le terrain multisports avec toilettes et douches communes à l'extérieur et, bonne nouvelle, comme la mer, les murs montent ! Car dans une chambre, il faut faire les murs, toujours les murs ;-) On pourra donc bientôt faire la ola dans le stade et olé olé derrière les gradins !
Les plantes retrouvent la banane quand les tomates se risent en demandant “où cours-je ?” aux courges !
Des coquillages se cassent pour que la plage se déplace au jardin afin d'y jouer au beach-volley.
De nouvelles animations qui feront remuer ménages ou méninges sont imaginées.
Les livres sont livrés et les jeux sont faits !
Tout va bien...
Le four
Pat Apouf - 07/11/2015
Avant-hier, nous organisions notre premier concert !
C'était encore un peu tôt dans la saison pour créer l'événement à Cap-Sénégal, mais notre objectif premier était d'auditionner et tester le groupe "Essoukolale" qui était venu animer quelques soirées au restaurant "Sassanbon" pendant l'hivernage (et auxquelles nous n'avions donc pas assisté, vu que nous vivions à cette période dans un monde parallèle, sous un autre méridien, géolocalisé par satellite à des degrés, minutes et secondes bien éloignés des températures et du temps de Cap-Skirring).
Soucieux de nous faire redécouvrir ses talents gastronomiques, le chef Ibou nous a concocté un menu trois étoiles pour cette soirée des retrouvailles :
- Entrée : salad bar.
- Plat : poulet à la moutarde ou brochettes de poissons accompagnés d'un gratin dauphinois ou de petits légumes.
- Dessert : crêpes au chocolat ou salade de fruits.
"Est-ce que vous voyez ?" avait-t-il ajouté en nous observant d'un oeil, tandis que l'autre dressait déjà l'inventaire des courses à faire.
Ensemble, nous avions alors défini d'un prix qui ne mettait pas la barre trop haut et était accessible aux bourses des résidents (ou plutôt à leurs portefeuille, histoire de ne pas laisser l'imaginaire collectif cher à Jung et Freud s'emballer autour de doubles sens foireux) : 8.000 cfa (12 €) pour le menu, avec en prime un concert "live" d'"Essoukolale".
Une semaine avant la date prévue, on faisait imprimer des publicités qui furent déposées dans les endroits stratégiques du Cap.
Marie publiait le programme sur les sites Facebook de Cap-Sénégal et d'Actu-résidents. Un grand nombre de personnes virent le message.
Et puis arriva le grand soir...
Et quel soir, mes amis : ce fut tout simplement féérique !
Comme dans un conte des mille et une nuits, le thermomètre affichait 30° au compteur, les étoiles brillaient dans le ciel, les feuilles de palmiers découpaient l'obscurité d'ombres zébrées d'un noir plus dense, notre piscine, remise en état, était discrètement mise en valeur à l'arrière-plan par des éclairages veloutés verts et bleus, le buffet varié à souhait aiguisait les appétits et le repas était sincèrement savoureux.
Et par dessus tout, “Essoukolale” créait une ambiance extraordinaire en interprétant des chansons qui mettaient le feu à la salle.
Lorsque Cendrillon et Prince charmant (Marie et moi) ouvrîmes le bal, nous fûmes aussitôt suivi par toute notre équipe.
Il y avait longtemps que nous ne nous étions plus éclatés dans une soirée comme ça. Nous dansâmes jusqu'à ce que nos corps se liquéfient, évacuant aux passage quelques litres de sueur et trempant nos belles tenues de soirée, qui font désormais penser aux serpillères utilisées pour nettoyer la cuisine à grandes eaux.
Bref, un moment magique !
Et je le dis en toute objectivité...
Mon intégrité légendaire me permet aussi d'affirmer en toute impartialité que ma femme est canon et que tous ceux qui prétendent le contraire sont des boulets !
Cela est scientifiquement prouvé et rigoureusement exact !
Sans rire, ce fut un moment magique, je vous dis ! Vraiment fabuleux !
Et malgré toutes les raisons que vous pouvez invoquer, vous aviez tort...
Parce que les absents ont toujours tort et que vous n'étiez pas présent.
Il y a eu 0 client ce soir-là.
Le four !...
Retour à Sassanbon
Pat Travail - 18/10/2015
Mmmh... Sassanbon... et ça sent le retour à la maison !
Cap-Sénégal, nous revoilà plus tôt que prévu.
Travail oblige… car nos affaires en Belgique ne dépassent pas le niveau zéro d’une mine désaffectée (et la température se rapproche aussi du degré zéro qui affecte nos mines).
Nous avons donc décidé, d’un commun accord avec le comité d’entreprise réunissant 100% des travailleurs de notre société MagixL, c’est-à-dire Marie et moi, d’écourter notre séjour dans cette Europe en crise pour aller tenter notre chance ailleurs. Là d’où les migrants partent en chemin inverse, tenter leur chance chez nous… Ceci afin d’apporter notre contribution à l’équilibre planétaire, après avoir largement contribué à l’équilibre budgétaire belge !
Puisqu’il faut bien rattraper les milliards d’économies nationales transférés dans les poches d’anonymes spéculateurs internationaux, l’Etat taxe.
Et s’il paraît qu’on récolte la papaye avec une foufourche, les tataxes, elles, se papayent à la loulouche, comme dirait Bebel à Lelouch !
Comme tout le monde, on en a un peu ras-le-bol de siphonner nos comptes pour renflouer les caisses vides de l’Etat.
Bref, on a réservé nos billets d’avion taf-taf sur le site de Brussels Airlines pour partir à Dakar.
Bonne nouvelle, les tatarifs ont baissé. Mais pas les tataxes… Or, l’Etat Sénégalais avait annoncé une baisse des taxes d’aéroport pour relancer le tourisme. Qu’en est-il ? Mystère !
En gros, on économise 100 € par personne par rapport à l’an dernier : 650 € au lieu de 750 €.
Autre bonne nouvelle : le visa est supprimé ! 52 € par personne en moins… mais surtout la fin des démarches administratives alambiquées qui faisaient perdre un temps fou et qui, au final, coûtaient bien plus cher que le prix de ce foutu visa.
A Dakar, nous avons été boire l’apéro dans un petit resto sympa en bord de mer. Il y avait 6 ou 7 employés de maison et nous étions les seuls clients. Un serveur vient vers nous en demandant ce qu’il peut nous servir…
Y a pas… Y a plus… Y a pas !
A cause d’une grosse nouba hier soir, les gens ont tout vidé. Il reste juste du Coca et de la bière…
Ouais, ouais, ouais !
Je commande un Coca et Marie un Tango pour être un peu “Tango-Tango”, selon l’expression consacrée de Mamady.
On le prévient que d’ici une heure, on mangera au resto. Ce serait sympa d’aller chercher une bouteille de rosé dans un magasin à quelques pas d’ici…
— Pas d’pRRRoblèm les zamis, on est ensemble !
Et il retourne papoter avec ses collègues.
Une heure plus tard, on passe à côté s’installer à une table.
Un serveur vient vers nous en demandant ce qu’il peut nous servir…
Y a pas… Y a plus… Y a pas !
Finalement, on commande deux salades accompagnant la bouteille de rosé que son collègue était censé partir acheter.
Du coin de l’oeil, on observe les vagues de l’océan qui s’échouent sur la plage.
Et on attend… on attend… on attend… avec la curieuse impression d’être seuls au milieu de cet océan.
De temps en temps, un serveur passe et repasse devant nous, sans un regard, avec cette nonchalance propre à celui qui n’attend plus rien de la vie, si ce n’est de l’argent et des filles (en tout cas, de travail, il n’en est pas question).
Une heure plus tard, nous n’avons toujours rien reçu.
Pas même du pain pour patienter. Pas même un “excusez-nous du retard, mais on est allé chercher le cuisinier à New York”. Pas même un “il n’y avait plus de rosé au magasin, alors je vous propose du Coca ou de la bière”.
Et on finit par se dire que ces vagues censées nous servir ont aussi pris le large et notre commande a du s’échouer quelque part sur la plage de l’île de Gorée.
J’écume un peu, me lève et harponne le barman :
— Dites, vous savez que cela fait plus d’une heure qu’on attend ici ?
— Oh, excusez, on arrive tout de suite…
Et il disparaît au fond de la réserve.
Un quart d’heure plus tard, un serveur passe en essayant de cacher une boîte de maïs sous une serviette.
Un quart d’heure plus tard, on nous sert du pain.
Un quart d’heure plus tard, trois serveurs s’affairent pour mettre la bouteille de rosé tiède dans un seau à glace.
Un quart d’heure plus tard, nos assiettes arrivent.
Ce timing précis et respecté fait apparaître que nous avons bien été servi tout de suite si l’on considère que “tout de suite” dure un quart d’heure !
CCA (c’est ça l’Afrique) pour citer Leonardo dans le film “Les diamants de sang”.
Le lendemain, cap sur Zig !
Comme on… non, plutôt je (mea-culpa) m’y suis pris trop tard pour réserver le bateau, il n’y avait plus de place et on a embarqué dans un avion pour rallier Ziguinchor où Jonas nous attendait avec sa voiture et son grand sourire.
Marie et moi avons retrouvé avec bonheur toute notre équipe qui s’était auto-gérée pendant l’hivernage (les 6 mois d’été que nous avons passés en Belgique).
Dans la foulée, nous avons aussi été accueillis par plus de 30 degrés Celsius, accompagnés d’un violent orage déversant des trombes d’eau portées par d’épais Cumulonimbus. De quoi nous rappeler que l’hivernage n’est pas encore terminé !
Et comme d’habitude, en cette saison où les éléments se déchaînent, il y a eu quelques dégâts des eaux (plafonds de 2 chambres à refaire une nième fois) et du zoo (vaches, chèvres et cochons continuent à se régaler en toute impunité des beaux fruits et des belles fleurs de notre lopin de paradis pendant que la mouche blanche continue à dévaster les arbustes et les haies qui ceinturent les domaines chics de Cap Skirring).
Bonne nouvelle par contre, le stade multi-sports a bien avancé…
Une fois terminé, ce sera, à n’en pas douter, un haut lieu d’animations sportives et un pôle d’activités culturelles parmi les plus prisés de la région.
On n’attend plus que vous...
Mmmh... Sassanbon...